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Gérer la récolte et le transport des CIVE

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La récolte des CIVE se réalise sous forme d’ensilage. Elle se déroule au printemps (d’avril à mai) pour celles d’hiver et à l’automne pour celles d’été. Le stade de récolte optimal se situe autour du stade floraison et permet de combiner un bon rendement biomasse avec un taux de matière sèche supérieur à 25% afin d’éviter la production de jus.

Déclencher la récolte

Le déclenchement de la récolte des CIVE dépend de plusieurs facteurs : le besoin en biomasse, le taux de matière sèche, le stade de la culture, et le choix de la culture suivante.
Le besoin en biomasse est déterminé par le plan d’approvisionnement de l’unité de méthanisation et son besoin de reconstituer les stocks d’ensilage.
La quantité de biomasse produite par les CIVE d’hiver est exponentielle à la reprise de végétation. Le rendement en biomasse va doubler entre la mi-avril et la mi-mai.
Pour les CIVE d’été, ce sont les températures et l’ensoleillement qui déterminent la période de récolte. En général, elle se fait entre le mois d’août à octobre, selon la météo et la zone géographique.

 

Rendements (barres vertes) et taux de matière sèche (carrés rouges) moyens des céréales cultivées en CIVE d’hiver (source : base de données REFLEX’CIVE)

 

Le stade repère idéal pour récolter sa CIVE est la floraison. A ce stade, le taux de matière sèche de la CIVE se situe en moyenne entre 25 à 35 % de matière sèche. Cette plage de teneur est idéale pour la récolte de l’ensilage et son stockage. L’optimum à viser est 30% de matière sèche.
Au plus tôt, il est recommandé de récolter à la fin de l’épiaison, permettant ainsi d’éviter la repousse trop importante de la céréale dans la culture suivante. D'autant plus si l’implantation de la culture suivante est réalisée sans travail du sol.
Le choix de la culture suivante est également déterminant pour la récolte de la CIVE d’hiver, notamment. Selon l’espèce, la culture suivante sera implantée au plus tôt début mai voire début juin pour les récoltes de CIVE tardives. Les cultures les plus communément implantées derrière une CIVE sont le maïs, le sorgho et le tournesol. De manière plus atypique et selon les régions, on retrouve du sarrasin, de la cameline, du soja, du moha, ou encore de la betterave rouge. L’impact de la CIVE d’hiver sur le rendement de la culture suivante peut aller de -5 à -60% de rendement sur celle-ci selon sa nature et les conditions climatiques de l’année.
La bonne date de récolte est finalement propre à chaque système d’exploitation. Les questions à se poser pour déterminer celle-ci sont :

  • Quel niveau de rendement CIVE objectif ?
  • De quelle nature est la culture suivante et quelle culture je souhaite privilégier ?

Les techniques de récolte

La récolte des CIVE se fait sous forme d’ensilage. Le taux de matière sèche idéal est de 30% de matière sèche.
La récolte peut être réalisée :
•    en coupe directe avec une ensileuse
•    en coupe directe avec une faucheuse conditionneuse
La faucheuse conditionneuse permet de couper et mettre en andain la culture. La reprise de l’andain est réalisée par l’ensileuse. La coupe directe est à privilégier pour des teneurs en matière sèche supérieure à 25%. Pour des teneurs inférieures à 25%, la quantité d’eau dans le fourrage à la récolte est plus importante, alourdissant inutilement les bennes de transport. En plus, les teneurs trop humides empêchent un bon tassement du silo et donc une mauvaise conservation.

La technique du préfanage dans le cas d’une coupe avec une faucheuse avec ou sans mise en andain est une solution pour remonter le taux de matière sèche de l’ensilage. Cette technique est préconisée dans le cas de récolte précoce. Notamment, avant le stade floraison où l’ensilage atteint difficilement 25% de matière sèche. Le gain en matière sèche peut aller de 5 à 10 % de matière sèche par jour selon les conditions météorologiques. Il est recommandé de faucher le matin après la levée de la rosée pour accélérer le processus de séchage.

Suivi de l’évolution du taux de MS dans les andains (source : essai à Lusignan)


La durée de séchage est allongée de quelques heures pour les associations d’espèces, mais présente la même dynamique que pour les céréales en pur.

Les méthodes de transport

Deux méthodes de logistique pour le transport des ensilages coexistent :
•    le transport type tracteur-benne
•    la logistique avec un stock tampon pour une reprise dans des semi-remorques.
En tracteur-benne, les bennes récupèrent le fourrage directement derrière l’ensileuse pour partir directement au lieu de stockage. Avec une logistique en semi-remorque, un dépôt tampon est réalisé en bout de parcelle. L’ensilage est repris par une grue pour charger le semi-remorque. La logistique avec semi-remorque devient intéressante surtout sur les grandes distances par rapport à une logistique agricole, elle a l’avantage de déplacer plus de tonnage, plus rapidement. Sur les courtes distances, la logistique tracteur-benne est beaucoup plus adaptée.
A partir de 14 km de distance, le transport en semi-remorque devient plus intéressant qu’en tracteur-benne. La rupture du chantier avec la constitution d’un dépôt en bout champ est une charge économique supplémentaire non négligeable sur le chantier. Par exemple, pour un chantier situé à 14 km en moyenne, le surcoût lié à une logistique avec semi-remorque est de l’ordre de 46% par rapport à une logistique agricole. Elle permet néanmoins un gain de temps de l’ordre de 37% sur le temps global du chantier.

 

Gain de temps et surcoût d'une logistique semi-remorque avec rupture de chantier en comparaison à une logistique agricole selon la distance entre le chantier d’ensilage et le méthaniseur (source : Chambre Départementale d’Agriculture de l’Oise).

Le rythme de la récolte

Un chantier d’ensilage est rythmé par les personnes chargées de la constitution du silo de stockage. C’est le maillon final de l’organisation du chantier. Le débit de l’ensileuse doit donc être en adéquation avec le débit de tassage. De la même manière, le nombre de véhicules et le temps de transport jouent sur la performance du chantier de récolte.

La logistique avec un dépôt tampon a un atout sur la gestion dans le rythme du chantier, permettant de dissocier quelque peu le tassage de l’ensilage. Ce type de logistique a toutefois un inconvénient avec une perte de matière plus importante au champ, lié au stockage tampon.

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